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The Cube and the Face
Around a Sculpture by Alberto Giacometti
Georges Didi-Huberman. Edited by Mira Fliescher and Elena Vogman
Diaphanes, 2015
Alberto Giacometti’s 1934 Cube stands apart for many as atypical of the Swiss artist, the only abstract sculptural work in a wide oeuvre that otherwise had as its objective the exploration of reality.
           
With The Cube and the Face, renowned French art historian and philosopher Georges Didi-Huberman has conducted a careful analysis of Cube, consulting the artist’s sketches, etchings, texts, and other sculptural works in the years just before and after Cube was created. Cube, he finds, is indeed exceptional—a work without clear stylistic kinship to the works that came before or after it. At the same time, Didi-Huberman shows, Cube marks the transition between the artist’s surrealist and realist phases and contains many elements of Giacometti’s aesthetic consciousness, including his interest in dimensionality, the relation of the body to geometry, and the portrait—or what Didi-Huberman terms “abstract anthropomorphism.” Drawing on Freud, Bataille, Leiris, and others Giacometti counted as influence, Didi-Huberman presents fans and collectors of Giacometti’s art with a new approach to transitional work.
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Dance of Values
Sergei Eisenstein’s Capital Project
Elena Vogman
Diaphanes, 2018
Sergei Eisenstein’s cinematic adaptation of Karl Marx’s Capital was never realized, yet it has haunted the imagination of many filmmakers, historians, and philosophers to the present day. Dance of Values aims to conjure the phantom of Eisenstein’s Capital, presenting for the first time material from the full scope of the film project’s archival body. This “visual instruction in the dialectical method,” as Eisenstein called it, comprises more than five hundred pages of notes, drawings, press clippings, diagrams, negatives, theoretical reflections, and extensive quotations. Dance of Values explores the internal formal necessity underlying Eisenstein’s artistic choices, and argues that its brilliant adaptation of Marx’s Capital relied on the fragmentary and nonlinear state of its material. Published here for the first time, sequences from Eisenstein’s archival materials are presented in this volume not as mere illustrations but as arguments in their own right, a visual theorization of value.
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La danse des valeurs
Sergueï Eisenstein et le Capital de Marx
Elena Vogman
Diaphanes, 2020

Le Capital de Sergueï Eisenstein (1927-1928) est un fantôme à plus d’un titre: bien que le film n’ait jamais été réalisé, il a néanmoins hanté l'imagination de nombreux cinéastes, historiens et écrivains jusqu’à aujourd’hui et même récemment avec les Nouvelles de l’Antiquité idéologique : Marx – Eisenstein – Le Capital d’Alexander Kluge. De plus, sa première matérialisation publique – un fragment d’une dizaine de pages issu des carnets du réalisateur – était marquée par ce qui demeurait absent : les images et le matériau de travail d’Eisenstein.

La Danse des valeurs ambitionne d’invoquer à nouveaux frais le fantôme du Capital mais en se fondant cette fois-ci sur l’ensemble de son corps d’archives. Cette « instruction visuelle à la méthode dialectique », selon les mots-mêmes d’Eisenstein, comprend plus de 500 pages de notes, de dessins, de coupures de presse, de diagrammes d’expression, de plans d’articles, de négatifs d’Octobre, de réflexions théoriques et de longues citations. La Danse des valeurs explore la nécessité formelle qui sous-tend les choix d’Eisenstein dans le Capital. Sa lecture fait valoir que sa complexité visuelle ainsi que son efficacité épistémique résident précisément dans l’état de son matériau : une danse de thèmes hétérogènes et de fragments disparates, un flux non-linéaire, provisoire et inarticulé.

Les séquences visuelles d’archives, publiées ici pour la première fois en France, ne sont pas bâties à titre de simples illustrations, mais en tant qu’arguments à part entière, donnant à voir ce qui se joue pour Eisenstein dans le Capital : une théorisation visuelle de la valeur. Une lecture des archives d’Eisenstein, dans leur logique interne, permet non seulement de reconstituer des éléments morphologiques présents dans le concept de valeur chez Marx, mais également de théoriser une crise plus fondamentale de la représentation politique, un présent qui s’étend de son contexte contemporain jusqu’à nos jours. Mettant en œuvre un procédé morphologique sans équivoque, les séquences de montage d’Eisenstein produisent une sorte de plus-value qui leur est propre, un excès sémiotique qui brasse les matériaux et présente les corps dans une danse analogue à la « danse » des « conditions pétrifiées » de Marx. C’est dans ce langage polymorphe et « diffus » – associé au stream of consciousness de l’Ulysse de Joyce – qu’Eisenstein perçoit le potentiel critique et affectif d’un cinéma à venir.

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