front cover of Beautés arbitraires
Beautés arbitraires
Essai sur l’imagination à l’époque moderne
Isabelle Tillerot
Diaphanes, 2021
Les beautés arbitraires ont une histoire qui précède la question esthétique du beau et la dépasse. Fortes d’un je ne sais quoi qui les fonde à l’écart des systèmes théoriques, elles renversent au XVIIIe siècle la construction sociale du goût. Il se peut que cette conquête soit le plus grand effort de la pensée moderne. Distinguer, du point de vue de l’histoire de l’art, ce que la notion d’arbitraire recouvre, telle est la vaste énigme dénouée dans ce livre.

La reconnaissance des beautés arbitraires se heurte à l’absolu d’un modèle antique qu’il est temps de contredire. Car il n’est rien de fixe, ni d’immuable dans l’arbitraire de la beauté, tout entier laissé à l’imagination du peintre, du poète, de l’architecte ou du musicien… Beauté chimérique opposée à la beauté véritable, elle revêt soudain valeur de rareté et de distinction et se transforme en beauté nécessaire, liée à l’invention de formes nouvelles qui peuvent plaire et toucher universellement. Entre caprice et convention, non-sens et vraisemblance, raison et sentiment, beautés essentielles et arbitraires échangent leurs rôles pour représenter différemment le monde et ses figures.
[more]

front cover of East Asian Aesthetics and the Space of Painting in Eighteenth-Century Europe
East Asian Aesthetics and the Space of Painting in Eighteenth-Century Europe
Isabelle Tillerot
J. Paul Getty Trust, The, 2024
An insightful look at how East Asian notions of space transformed Western painting.

This volume offers the first critical account of how European imports of East Asian textiles, porcelain, and lacquers, along with newly published descriptions of the Chinese garden, inspired a revolution in the role of painting in early modern Europe. With particular focus on French interiors, Isabelle Tillerot reveals how a European enthusiasm for East Asian culture and a demand for novelty transformed the dynamic between painting and decor. Models of space, landscape, and horizon, as shown in Chinese and Japanese objects and their ornamentation, disrupted prevailing design concepts in Europe. With paintings no longer functioning as pictorial windows, they began to be viewed as discrete images displayed on a wall—and with that, their status changed from decorative device to autonomous work of art.

This study presents a detailed history of this transformation, revealing how an aesthetic free from the constraints of symmetry and geometrized order upended paradigms of display, enabling European painting to come into its own.
[more]


Send via email Share on Facebook Share on Twitter