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L’étrange survie du néolibéralisme
Colin Crouch
Diaphanes, 2016
Lorsqu'en 2008, la banque d’investissement Lehman Brothers fait faillite, on aurait pu s'attendre à ce que l'ère néolibérale touche à sa fin. Mais c’eût été méconnaître la véritable nature du néolibéralisme, qui ne se résume pas à la suprématie du marché sur l'État. Retraçant les batailles idéologiques et politiques qui opposèrent keynésiens – partisans du levier étatique – et « néolibéraux » – thuriféraires du marché –, Colin Crouch démontre que cette bipolarisation du débat ne permet plus de comprendre les enjeux contemporains du système néolibéral.
L'Étrange Survie du néolibéralisme s'efforce en effet de révéler comment ce combat s'est soldé par l'avènement de très grandes entreprises, un nouveau pouvoir qui fait désormais pièce à l'État comme aux marchés. Loin de s'apparenter à un aride examen des théories néolibérales, ce texte très accessible cherche à penser le rôle de la « société civile », la seule force, selon l'auteur, en mesure de faire face à la triade formée par le marché, l’État et les conglomérats.
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Post-démocratie
Colin Crouch
Diaphanes, 2013
Paru au Royaume-Uni en 2004, cet essai se propose d’explorer les forces sociales et économiques à l’oeuvre dans les démocraties modernes. Partant du malaise profond et de la violente crise de confiance que les peuples de ces pays traversent vis-à-vis des institutions étatiques, Crouch avance que les États y cèdent progressivement tout leur pouvoir décisionnel et leur marge d’action
aux multinationales. L’importance démesurée des flux de capitaux induits par le capitalisme moderne rend en effet les gouvernements extrêmement dépendants des conglomérats. Rejetés et décrédibilisés dans leur fonction même – garantir des services publics et sociaux à la population et à répondre à ses besoins –, ils délèguent ces tâches à des entreprises privées et perdent peu à peu toute légitimité.
Concis et subtilement argumenté, cet essai offre une réponse cinglante aux chantres du néolibéralisme pour qui les sociétés dites avancées ont atteint le degré de démocratie le plus élevé possible ; et propose des pistes concrètes afin de redonner aux citoyens – principaux acteurs de la vie économique et sociale – une réelle marge d’action, dans le cadre d’un système véritablement « démocratique ».
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